La lumière vacillante

2019, par le biais d’une exposition photo à Bruxelles, Keto, la narratrice, remonte le fil de ses souvenirs. Ce sont les photos de Dina qui sont exposées, Dina, sa meilleure amie qui s’est suicidée au soir du XXème siècle, Dina qui lui avait ouvert tant d’horizons lorsqu’elle s’était rencontrée enfant dans un quartier de Tbilissi, en Géorgie alors république d’URSS. Il y avait aussi Ira et Nene et, à elles quatre, elles formaient une bande d’amies inséparables malgré leurs différences. Elles vivaient leur vie d’enfants, de jeunes filles bientôt femmes lorsque le mur a commencé à trembler, à vaciller et est tombé. Les promesses de liberté ne sont pas parvenues jusqu’à elles, elles ont dû les arracher ces promesses, au péril de tout, parfois jusqu’à l’irréparable, parfois jusqu’au sacrifice de leur amitié. Mais, comme le dit Reso, un autre personnage de ce roman, « Les sacrifices n’apportent rien, ils exigent seulement d’autres sacrifices ». Un roman puissant aux mille résonances avec aujourd’hui, porté par une écriture et une narration maitrisée de bout en bout.