Jean François Beauchemin écrit sur les « vrais » gens. Les gens sans fioritures, qui n’ont pas grand-chose à faire des apparences et tout à faire avec une certaine idée du sens du mot « vivre ». Ici, il nous fait le récit de la vie d’un homme, de sa relation avec son frère, schizophrène, de son amour pour sa femme, son attachement à son chien, à tout ce qui fit de sa vie ce moment intime et si universel. L’écriture est fine, ciselée, tout est dans quelques mots, phrases : le souffle de la brise, l’agitation des feuilles, ce frère qui ne cesse de s’échapper à lui-même, les moments partagés, les émotions, ce rythme qui transcende l’histoire simple d’un homme qui a un frère schizophrène. Magnifique.
Saviez vous que Shakespeare pouvait vous aider à comprendre certaines choses de votre vie ? Que les choux à la crème sont essentiels dans bien des situations? Que Mme Baker a finalement un (grand) cœur ? Ce sont les trois conclusions que tirera Holling Hoodhood, de cette année de collège. Mêlant le récit de ce jeune garçon et l'histoire etatsuniennes des années 60 entre guerre du Vietnam, droits civiques et Flower Power, ce roman est un concentré d'énergie et d'amitié, un régal qui donne envie de relire La tempête et Roméo et Juliette.
Dans ce village anglais, on se pique d'art contemporain. Surtout depuis qu'un artiste connu s'est installé et que sa dernière œuvre pourrait être primé lors d'un prestigieux concours. Mais voilà, un orage éclate, l'artiste disparait et un amas de ferraille trouvé dans son atelier pourrait bien être cette fameuse œuvre. On se précipite, on glose, on s'interroge et on oublie les cinq enfants qui vivent là, abandonnés. Chronique plus amère que douce sur les mœurs bourgeoises, bien plus sensible aux apparences qu'à la bienveillance décrites ici avec le style so british de Margaret Kennedy.
Un roman choral, polyphonique où la vie, la joie, l'amour, la mort, l'horreur s'entrecroisent, se mêlent dans un crescendo d'espérance et de destruction. Un récit qui noue le cœur, serre la gorge devant l'absurdité de ces vies volées. Bouleversant et impossible à lâcher.
Dans les choux.....
Voici un roman qui n’est ni plus ni moins qu’une histoire d’amour, une histoire vieille comme le monde : une histoire d’amour « à sens unique ». Mais Simon, l’amoureux (et bibliothécaire !) en question, n’est pas du genre à se colleter avec la réalité. Non, non. Ses rêves, son rêve est bien mieux. Surtout que son entourage ne le décourage pas beaucoup. Entre Odile, la bénévole de la bibliothèque, Michel, l’usager qui n’emprunte que des livres interdits de sortie , Joëlle, l’usagère quotidienne par tous les temps, Simon est entouré de la bienveillance teintée d’une énorme curiosité de ce petit groupe qui voudrait bien savoir comment tout cela va se terminer. Alors, pour séduire Adèle (elle s’appelle Adèle ), il prend tous les conseils, tous les encouragements. Et va jusqu’à cueillir une rose ! Ah, là justement, il n’aurait peut-être pas du ….
Parce que voilà, c’est une histoire d’amour écrite par Luc Blanvillain. Alors, forcément, ce n’est pas si simple, l’amour, les roses etc. Il faut bien le petit grain de sable qui vient , voire la tempête du désert qui vient bousculer ce petit monde. Et ce sont des personnages créés par Luc Blanvillain, alors on s’attache, on a envie que ce soit parfait pour tout le monde. Mais bon, il ne faut pas oublier que c’est un roman de Luc Blanvillain…
Des personnages que l’on suit avec bonheur, une histoire universelle MAIS avec un bibliothécaire, un roman qui se lit d’une traite !