"Le Guide" commence comme un nature-writing, se poursuit comme un roman d'atmosphère dans lequel le mystère semble insondable et se termine comme... Mais chut, nous ne dirons rien.

Si vous aimez les intrigues à suspense, les romans rythmés, la pêche à la mouche et les grands espaces, "Le Guide" est un livre qui pourrait bien ne pas vous laisser indifférents.

Depuis 2016, et la traduction de "Gravesend", on sait à quel point William Boyle est un grand romancier de Brooklyn. Il y a grandi, et c'est avec justesse qu'il y fait évoluer ses personnages dans des intrigues qui tiennent à la fois du roman noir, de la chronique sociale que de la tragédie. C'est dans ce pré carré géographique que mafieux à la petite semaine, jeunes gens plus ou moins promis à un bel avenir et adultes oscillant entre débrouilles et résignations se battent avec les ficelles de leur environnements et de leurs destins.

"La Cité des Marges" est une belle démonstration de talent de la part de son auteur. Il y a du Tarantino dans la verve des dialogues, du Tony Soprano dans le traitement d'un quotidien pas forcément ordinaire, et du Scorsese dans le tragique qui se profile à l'horizon.

C'est un roman à découvrir absolument !

De 1956 à 1972, Une quinzaine d'années au cœur de la vie de la famille Chance, mais aussi au cœur d'un Pays dans lequel apparaît la culture de la jeunesse.
Une famille ; dont le père, joueur de base-ball semi-pro et la mère, membre d'une église évangéliste ; qui semble à elle seule faire un grand écart culturel dans lequel, les 6 enfants vont devoir évoluer, grandir, apprendre à vivre.
Par un humour désarmant de naturel, et des situations toutes aussi réalistes, David James Duncan invite le lecteur à la table de cette famille et lui donne une quasi-impression d'appartenance.
Un roman au long cours, qu'on ne lâche pas, qu'on pose, qu'on reprend, dont on relit certains passages. Un roman qui se lit et se relit comme on feuillette nos souvenirs ou nos vieux albums photos.

530 pages que l'on dévore tant on est attaché aux personnages, aux évènements et à la peinture des l'Amérique de 1918.
Les idéaux qui émergent, les choix politiques, les choix individuels comme autant de forces en présence. L'époque est mouvementé, le pays en pleine mutation, quand surgit la grippe espagnole.
Une ville industrielle en guise de microcosme, "La Dernière Ville sur Terre" nous place face aux choix de chacun et à leurs conséquences en temps de crise.
Pour son premier roman paru en 2006 et traduit pour la première fois cette année en Français, Thomas Mullen livrait ainsi un roman fleuve aussi intelligent que riche en enjeux et en rebondissement.
Un premier essai, un coup de maitre.