Anthony C.

Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Avec une pudeur remarquable, Anthony Passeron nous compte l'existence de son oncle Désiré.

L'histoire bien réelle, se passe dans une petite ville à environ 65 km de Nice. La ville, jusqu'ici prospère, se retrouve soudainement, french connection aidant, être un haut-lieu de la consommation d'héroïne. C'est par ce biais, le prêt de seringue, que Désiré sera contaminé par le virus du SIDA.

Nous sommes alors au début des années 80, le virus n'a pas encore de nom... Quant à la maladie, elle n'a même pas encore été identifiée.

En parallèle de ce récit, c'est l'histoire de la recherche sur cette maladie et les moyens de lutter contre qui nous est retracée.

On a donc un récit intime, et une enquête scientifique. Deux récits passionnants, qui interpellent, émeuvent souvent, révoltent également... On a surtout un livre écrit de main de maître, dont la compassion jamais larmoyante laisse énormément de place au lecteur.

Un premier livre bouleversant, une œuvre à ne surtout pas rater durant cette rentrée littéraire et bien au delà. Un coup de cœur total aux Passeurs de Mots

Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

1893, dans une pension pour personnes âgées, Mme Mohr disparaît Bien sur ce n'est que le début des évènements à venir, et évidemment pour l'instant le coupable pourrait bien s'en sortir…

C'était toutefois sans compter sur l'inénarrable ZofiaTurbotynska, grande amatrice de romans policiers qui voit dans la résolution de cette énigme l'opportunité d'enfin acquérir un statut dans la haute société de Cracovie.

La base du roman est classique, entre relations au sein d'une petite communauté et inclination aux commérages, à la médisance et aux "on-dit". Le lecteur pense rapidement aux enquêtes de Miss Marple à Sainte Mary Mead. Et avec l'opiniâtreté de notre héroïne, son caractère frondeur et ses maladresses, c'est Exbrayat qui semble se manifester. Autant dire que tous les ingrédients du roman policier classique sont bien présents.

Néanmoins, le vrai plaisir du lecteur est ailleurs : l'auteur (ou plutôt, le duo d'auteurs, puisqu'ils écrivent sous pseudonyme) s'en donne à cœur joie dans la satyre sociale des mœurs bourgeoises de l'époque. Zofia n'a pas sa langue dans sa poche, et à la manière des romans les plus drôles d'Anthony Troloppe, ses répliques font autant rire les lecteurs que grincer des dents les personnes auxquelles elle s'adresse. Les échanges avec son époux, Ignacy, fraichement nommé professeur, étant, quant à eux, franchement désopilants.

Un cosy crime drôle et bien écrit ce n'est pas si fréquent. Il serait donc vraiment dommage de louper celui-ci !

Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

La sortie en poche de ce roman est une excellente occasion de (re)découvrir cet indispensable, qui sous couvert d'adopter une trame de Thriller en milieu rural est en fait une formidable description des réactions humaines, face à l'étrange, face à l'incompréhensible, face à la peur...

Ce qui compte dans ce huis-clos diabolique, ce n'est pas l'urgence des faits et encore moins le spectaculaire. Non, dans ce hameau ordinaire, ce sont les actes et pensées, de chacun des protagonistes, à la fois réactions à un évènement antérieur et sources de conséquences immédiates qui créent réellement l'action.

Long de 600 pages, mais jamais lent... Histoires de la Nuit se plaît à étirer les situations à la manière du meilleur des western spaghetti pour paradoxalement aboutir à une suite d'évènements en cascades. On s'identifie à chaque clignement d'œil, chaque toussotement, éclat de rire ou coup de colère. Pendant ce temps, le livre fait son œuvre et s'inscrit dans la psyché du lecteur.

Une fois encore Laurent Mauvignier réussit un incroyable tour de force et donc un roman à découvrir absolument.

Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

La plume alerte et incisive de Frédéric Paulin nous fait revivre les sombres événements du G8 de Gênes en 2001, deux mois avant une autre tragédie... Black box, répressions policières, l'auteur fait intervenir divers personnages, les points de vue alternent sans tomber dans un manichéisme facile.
Placé au cœur des manifestations, le lecteur est happé, soufflé par cette histoire qui résonne encore aujourd'hui.
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Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Embarquer pour la Vallée des Lazhars, c'est embarquer au côté d'Amir pour un petit territoire de l'est du Maroc, théâtre d'une mésentente historique entre deux familles, les Ayami et les Hokbami, au moment où un mariage pourrait les rassembler. C'est rencontrer les membres de ces familles, leurs traditions, rites et superstitions.
Embarquer pour la Vallée des Lazhars, c'est se laisser émouvoir par l'histoire d'Amir, qui vit en France et qui doit refonder son identité d'Ayami à chaque fois qu'il retourne dans sa famille. C'est aussi se laisser émouvoir par celle de son cousin Haroun, jeune homme flamboyant qui a disparu pendant trois ans.
Embarquer pour la Vallée des Lazhars, c'est se plonger dans un premier roman étonnamment riche, riche en personnages, riche en histoires, riche en émotion et surtout riche en humanisme et compréhension de l'autre.
Un roman comme un voyage, un roman dont on sait déjà qu'il laissera son empreinte sur son lecteur. Un premier roman qui nous laisse penser que Soufiane Khaloua est un auteur passionnant sur lequel il faudra compter.