Un os humain retrouvé dans la sculpture d'une artiste décédée, une maison sur une île, une meilleure amie, un conservateur de musée bienveillant mais quelque peu obsédé par l'artiste...

Le mal aime se nicher dans les endroits charmants, Paula Hawkins et utilise le cadre insulaire comme nul autre. L'intrigue se construit lentement, au rythme des évènements et des révélations sur le passé des protagonistes, dessinant peu à peu un étonnant thriller d'ambiance dont la magie opère au rythme des marées, le suspense au rythme de l'histoire contée et le drame au rythme des chapitres qui défilent.

Après un crime familial en manoir si typique au genre du roman policier anglais dans "Meurtre à l'Anglaise", cette nouvelle réédition d'un roman de Cyril Hare, nous propose cette fois un crime au sein d'un orchestre, dans une petite ville de province.
Comme dans tous les classiques du genre l'enquête est accrocheuse mais est surtout le prétexte de croquer des portraits savoureux. On navigue ainsi entre interrogatoires, doutes, secrets, petites trahisons mais aussi, envie d'ascension sociale, rivalités non dites... Bref du polar anglais dans ce qu'il a de meilleur... Cyril Hare est encore et toujours un auteur à (re)découvrir !

L'épouse Manchol se suicide dans le bureau du détective privé après lui avoir confessé un crime... Ce devrait-être le début d'un roman noir bien tassé et bien stressant, c'est en fait le point de départ d'une nouvelle déambulation de Nestor Burma dans le Paris de Tardi.
En l'absence de roman source, l'auteur signe une intrigue qui privilégie la dérive à l'enquête, et la chaleur du zinc à la froideur de la morgue. Une déambulation dans Ménilmontant qui touche au vertige. Tardi se fait plaisir et à son lecteur par la même occasion.

5ème album depuis la reprise de cette série mythique par le tandem Pellejero & Canales, mais également premier album dont les aventures décrites sont postérieures à celles contées par Hugo Pratt. Nous sommes ici au Mexique, au cœur d'un trafic d'antiquité et sur fond de conflit entre gouvernement républicain et révoltés catholiques. Il y a Bouche Dorée, Banshee, Charles Lindbergh... Mais aussi et surtout, toujours ce ton entre aventure, déambulation et onirisme qui font la saveur si particulière de cette série.

Une école de graphisme dans laquelle tout est filmé, diffusé, transmis, publié, partagé... Quand soudain arrive le drame...

Lorelei Laffeter met en abime notre époque et la place qu'y prend l'image pour en pointer les failles, les limites et les paradoxes.

Sous des apparences de récit coloré, avec des mises en page pouvant évoquer l'infographie, "Les faux lieux" s'avère être un récit prenant, vif, trompeur, joueur, tour à tour hilarant, attachant ou révoltant.