Gilles Marchand nous emmène, tout au long des années 20, sur les traces d'un ancien combattant qui recherche un soldat disparu au front durant la première guerre mondiale.
Il y a donc une enquête, avec un narrateur essoré comme dans les meilleurs séries noires, des personnages secondaires comme autant de rencontres marquantes, des dialogues qui prouvent que définitivement, oui le dialogue est bien un art... De l'humour aussi parfois, et des histoires dans l'Histoire.
Tout ça en 200 pages...
Et puis, il y a du romanesque. Du vrai, de celui qui empêche le lecteur de lâcher le roman avant la fin, de celui qui lui fait dire : "Allez, encore un chapitre... " De celui dont on fait les plus belles et les plus tristes histoires d'amour. Les vrais, celles qui émeuvent, qui touchent, qui sidèrent, qui font pleurer, qui font rêver aussi.
Bref ! Le Soldat Désaccordé, c'est un concentré de plaisir et d'émotions. C'est un classique instantané. C'est inratable.

Parce qu'il retrouve un carnet de poèmes écrit par son grand-père qu'il n'a pas connu, Florian Préclaire décide d'en retracer sa vie.

L'homme était militaire de carrière, a du réapprendre à marcher, éprouvait une réelle passion pour les chevaux, a aimé et épousé La vicomtesse du Lyman.

Une vie dans un XXème siècle en mouvement permanent, dont on ne saurait dire aujourd'hui si, pour l'époque, elle fut normale ou exceptionnelle. Mais une vie qui à l'aide d'une écriture magnifique tient paradoxalement son lecteur en haleine et l'invite à la rêverie.
Un moment de lecture en suspension...

Encore une belle découverte dans la collection Un endroit où aller des éditions Actes Sud.

"Le Guide" commence comme un nature-writing, se poursuit comme un roman d'atmosphère dans lequel le mystère semble insondable et se termine comme... Mais chut, nous ne dirons rien.

Si vous aimez les intrigues à suspense, les romans rythmés, la pêche à la mouche et les grands espaces, "Le Guide" est un livre qui pourrait bien ne pas vous laisser indifférents.

Depuis 2016, et la traduction de "Gravesend", on sait à quel point William Boyle est un grand romancier de Brooklyn. Il y a grandi, et c'est avec justesse qu'il y fait évoluer ses personnages dans des intrigues qui tiennent à la fois du roman noir, de la chronique sociale que de la tragédie. C'est dans ce pré carré géographique que mafieux à la petite semaine, jeunes gens plus ou moins promis à un bel avenir et adultes oscillant entre débrouilles et résignations se battent avec les ficelles de leur environnements et de leurs destins.

"La Cité des Marges" est une belle démonstration de talent de la part de son auteur. Il y a du Tarantino dans la verve des dialogues, du Tony Soprano dans le traitement d'un quotidien pas forcément ordinaire, et du Scorsese dans le tragique qui se profile à l'horizon.

C'est un roman à découvrir absolument !

De 1956 à 1972, Une quinzaine d'années au cœur de la vie de la famille Chance, mais aussi au cœur d'un Pays dans lequel apparaît la culture de la jeunesse.
Une famille ; dont le père, joueur de base-ball semi-pro et la mère, membre d'une église évangéliste ; qui semble à elle seule faire un grand écart culturel dans lequel, les 6 enfants vont devoir évoluer, grandir, apprendre à vivre.
Par un humour désarmant de naturel, et des situations toutes aussi réalistes, David James Duncan invite le lecteur à la table de cette famille et lui donne une quasi-impression d'appartenance.
Un roman au long cours, qu'on ne lâche pas, qu'on pose, qu'on reprend, dont on relit certains passages. Un roman qui se lit et se relit comme on feuillette nos souvenirs ou nos vieux albums photos.