Avec " La glorieuse vengeance de Maude Horton", c'est un programme complet que nous livre Lizzie Pook. Il y a l'Angleterre victorienne, une mission de sauvetage nautique en Antarctique, une femme embarquée clandestinement, un magasin qui vend des squelettes et un organisateur de voyage pour amateurs de sensations fortes.
On se promène dans ce roman comme dans un roman de Michael McDowell, entre aventures, polars, récit peu glorieux de l'histoire et découverte progressive de l'intrigue.
Une glorieuse vengeance, qui bien que nourrie de sentiments bien sombres, est tout simplement réjouissante !

Avec "Dans la Forêt", Jean Hegland proposait une version du roman post-apocalyptique intimiste et marquée par une certaine symbiose avec la nature.
"Le Temps d'Après", propose la suite des aventures des mêmes protagonistes quinze ans plus tard. Les deux femmes sont dorénavant les mères du jeune Burl qui nous compte son histoire. A la différence de ses mères, il n'a pas connu la civilisation, n'a vécu que dans la foret et désire plus que tout rencontrer d'autres humains.
On retrouve dans ce nouveau roman, tout ce qui faisait la saveur du roman qui l'a fait connaitre, une empathie peu commune pour la nature et ses personnages, une manière de délivrer des évènements graves via une plume toute en douceur.

Il y a du Philip Roth dans la manière qu'à Elliot Ackerman d'explorer les questionnements américains en confrontant ce pays à une version légèrement différente d'elle-même. Dans sa manière de questionner son histoire également, et plus encore dans sa manière de questionner son rapport à l'histoire.
L'auteur déploie un véritable talent de conteur, il nous glisse dans les pas de ses personnages, mais également dans leurs têtes, leurs questionnements, leurs évolutions et leurs réticences.

Où l'on suit la fuite d'une jeune fille à travers les étendues sauvages d'Amérique.
Un roman de nature-writting à la fois prenant et rude.
C'est furieusement beau, dans une langue où les images et les sensations fusent !

Entre 1966 et 1976, dix années de la vie d'un quartier de Vienne, vues au travers de la vitrine du "Café sans nom".
Dix années et bien plus de personnages qui y entrent et en sortent, amenant avec eux, leurs joies, leurs peines, leurs excès d'humeurs et déboires...
Dix années comme un bain d'humanité parmi ceux pour qui "le bout de la rue est déjà trop loin".