Conseils de lecture

10,00
Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Le dit du Mistral

Oyé, oyé, écoutez le Mistral, le vent qui rend fada, le vent rauba-capeu !
Tout part d'un orage, d'un chat sur un mur de pierres sèches, de tessons de poterie très anciens...et voilà deux voisions, qui au demeurant ne se parlaient pas vraiment, totalement enthousiasmés par cette découverte qui va les mener bien plus loin qu'ils n'imaginaient…!
Car la source a des histoires à raconter ; cette terre de Provence a ses secrets, ses légendes et nul ne saurait les oublier.
On pense bien sur à Giono et Bosco mais Olivier Mak-Bouchard nous enchante avec un style bien à lui.


30,00
Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Un dessin mêlant hachures et tonalité sombres pour un récit passionnant évoquant tant les grandes histoires d'amour que les contes naturalistes ou les légendes régionales.
Un roman graphique à haute densité émotionnelle.
Un roman graphique indispensable.


10,40
Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Suite à des complications professionnelles liées à sa profession ( policier), à son tempérament (que je vous laisse découvrir) et surtout à son histoire personnelle (idem), Melchor est mutée de Barcelone vers la province tranquille de Terra Alta. Quand là où rien n'aurait du se passer sont retrouvés les deux corps de la famille la plus puissante de la région, il est intégré au groupe d'enquête dans le but d'identifier les coupables.

Terra Alta est donc un polar. Définitivement. Toutefois, s'il est un polar plaisant il n'est pas que cela. Il y a d'abord un refus du spectaculaire, des descriptions détaillées et outrancières.

Il y a mieux, bien mieux.

Il y a un rythme. Une certaine lenteur. Que ce soit dans l'enquête ou l'enchaînement des faits, Javier Cercas prend le temps, il crée un climat et sans ne jamais donner l'impression de faire de vague capte son lecteur et le retient prisonnier.

Il y a un personnage principal intéressant. Bien loin des flics génériques trop souvent présents dans ce type d'histoire, Melchor est attachant. Il est fiévreux, commet des erreurs, adore la littérature et préfère Javert à Jean Valjean. Car, oui, l'activité favorite de Melchor est la lecture. On découvre son histoire au fur et à mesure du roman, et on finit par s'y intéresser au moins autant qu'à l'intrigue policière.

Il y a une galerie de personnages riche, qui ont eux aussi leurs fonctions, leurs histoires et dont les rôles sont plus ou moins important durant telle ou telle phase de l'existence de Melchor.

Il y a l'Espagne, sa géographie, ses rites, son climat, sa guerre, ses riches, ses pauvres...

Et il y a les Misérables...

Terra Alta est donc un roman en trompe l'œil, un roman déguisé en polar, un roman élégant comme ceux de Fred Vargas ou Hugues Pagan.

Terra Alta a deux suites : Indépendance et Le Château de Barbe-Bleue. Deux suites que j'ai fortement envie de lire après la lecture de ce premier opus.


Éditions Gallmeister

24,80
Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Dans les romans de William Boyle, il suffit d'un événement pour que plusieurs personnages voient leurs destinées se lier.
Cet événement est souvent de nature crapuleuse, se produit en ouverture de roman et n'aura de retombées sur les personnages que quelques années après.
Mais un autre facteur tient également une place importante : Brooklyn, presqu'un personnage. Brooklyn dans lequel nos protagonistes évoluent, fréquentant les mêmes lieux tel ce Coney Island, tour à tour lieux de fêtes et lieux de trafic, ou ce Wrong Number, pub miteux que l'auteur nous invite à revisiter dans nombre de ses ouvrages.

Avec ces deux ingrédients et une poignée de personnages toujours bien caractérisés, William Boyle atomise les degrés de séparation, confronte les idéaux de chacun à leurs réalités sociales et parvient a tirer de ce qui pourrait être une véritable toile d'araignée, des récits dramatiques captivants solidement ancrés sur deux essieux de série noire, mais pas que...

On pense à un Tarantino qui aurait hérité du sens du tragique de Scorsese, mais également a Altman ou Cassavetes.

Bonne nouvelle, son nouveau roman, Éteindre la lune, en plus d'être moins sombre que les précédents s'avère être un savoureux roman sur la résilience via la relation filiale.


20,00
Conseillé par (Libraire)
24 juin 2023

Avec une pudeur remarquable, Anthony Passeron nous compte l'existence de son oncle Désiré.

L'histoire bien réelle, se passe dans une petite ville à environ 65 km de Nice. La ville, jusqu'ici prospère, se retrouve soudainement, french connection aidant, être un haut-lieu de la consommation d'héroïne. C'est par ce biais, le prêt de seringue, que Désiré sera contaminé par le virus du SIDA.

Nous sommes alors au début des années 80, le virus n'a pas encore de nom... Quant à la maladie, elle n'a même pas encore été identifiée.

En parallèle de ce récit, c'est l'histoire de la recherche sur cette maladie et les moyens de lutter contre qui nous est retracée.

On a donc un récit intime, et une enquête scientifique. Deux récits passionnants, qui interpellent, émeuvent souvent, révoltent également... On a surtout un livre écrit de main de maître, dont la compassion jamais larmoyante laisse énormément de place au lecteur.

Un premier livre bouleversant, une œuvre à ne surtout pas rater durant cette rentrée littéraire et bien au delà. Un coup de cœur total aux Passeurs de Mots