Conseils de lecture

Éditions Gallmeister

10,50
Conseillé par (Libraire)
28 mars 2024

Connaissez-vous Lew Archer ?

Ce détective créé en 1949 par Ross Mac Donald, dont les aventures, actuellement rééditées par Gallmeister ne comptent pas moins de 18 romans, pourrait aisément prétendre au titre de détective le plus humain de l'âge d'or du roman noir. La raison : un flegme plus ironique que cynique, un sens de la psychologie aigu et une réelle volonté d'éviter toute violence.

Son champ d'action est le milieu aisé de la côte est américaine, et ses aventures se déploient au cours de plusieurs décennies.

Dernière réédition et retraduction en date, "Argent Noir" le voit appeler pour enquêter sur un mystérieux individu fraichement débarqué dans une petite ville. Il n'y a alors pas de crime, si ce n'est celui d'avoir séduit la jeune première de cette petite communauté.

A ses côtés, le lecteur visite le tennis-club, fréquente ses membres, leurs conjoints, le médecin, mais également le milieu universitaire local... A l'image du mystère qui se développe au rythme de l'intrique, la lecture est feutrée, plaisante, souvent maligne et toujours agréable.

Bref, il n'est pas interdit de penser à une version antérieure d'un bon vieil épisode de Columbo, et suite à cette lecture, l'envie de lire un autre roman de la série est réelle.


9,60
Conseillé par (Libraire)
26 mars 2024

Juhea Kim nous plonge au cœur de l'histoire de la Corée entre 1917 et 1962, de l'occupation japonaise à la lutte pour l'indépendance en passant par les combats politiques et l'importance des traditions.
C'est toute une palette de personnages qui se dévoile à nous, attachants, charismatiques mais aussi complexes et déterminés.
Porté par un bel élan de vie, ce roman se lit comme un tourbillon de rencontres, d'images et d'émotions.
Une histoire à la fois bouleversante, passionnante et romantique, dure mais aussi sensuelle, servie par une plume poétique et addictive.
Une merveilleuse façon d'en apprendre plus sur la Corée !


24,00
Conseillé par (Libraire)
23 mars 2024

De 1956 à 1920, nous suivons à rebours la chronique d’un mariage anglais. Une histoire somme toute banale, suivant la trame toujours aussi romanesque d’une femme qui a perdu ses illusions. Sauf que ce désastre presque annoncé est raconté par une des plus grandes auteures anglaises du XXème siècle admirablement redécouverte en France grâce à la saga des Cazalet et le formidable travail de traduction d’Anouk Neuhoff et les éditions Quai Voltaire.
La particularité de ce roman tient bien sur à l’histoire racontée à l’envers, chaque partie nous faisant saisir les subtilités de la précédente, l’affirmation des caractères et cette drôle de ronde qu’est finalement la vie. Mais cette particularité serait somme toute et seulement une construction audacieuse s’il n’y avait l’écriture de l’auteure et sa formidable capacité à peindre et animer ses personnages. L’affirmation des caractères, la justesse des émotions, une acuité certaine sur ce qui fait et défait les liens, le tout décrit avec l’empathie dont fait preuve E.J Howard envers tous ces personnages, même les moins aimables… Difficile de ne pas le lire d’une traite !


22,00
Conseillé par (Libraire)
23 mars 2024

48 courts chapitres où une sœur cadette livre des indices qui pourraient (auraient pu) aider à la résolution de la disparition (mort) de sa sœur, quelques années auparavant.
On devine bien vite que cette sœur était aimée, talentueuse, promise à une belle vie (mort). On devine bien vite aussi que la cadette était admirative (jalouse) de cette sœur. Les indices disséminés ici et là par la narratrice (l’auteure) nous confrontent à un jeu de dupes époustouflant. Indices qui vont d’une simple nuisette de soie blanche à des émotions et/ou des comportements étranges (amoureux) de la cadette et d’autres protagonistes de ce roman. On pense deviner mais voilà que l’indice suivant nous mène ailleurs. Bien plus qu’un roman policier où sera dévoilé le nom du tueur (de la tueuse) à la fin, c’est un roman diffracté que nous livre JCO , un roman dans lequel nous butons toujours pour découvrir la vérité sur cette mort (disparition). Et comme toujours chez Joyce Carol Oates, l’ambiguïté des personnages laissent admiratifs (manipulés).
Bravo !


Margaret Kennedy

Folio

9,90
Conseillé par (Libraire)
20 mars 2024

La plume de Margaret Kennedy est acérée, vive et terriblement lucide.
Divorce à l'anglaise est avant tout un roman sur la famille, son passé, son présent et son avenir, un roman sur les choix, les paris parfois pris avec trop de légèreté, des sentiments parfois trop graves, et la perte dévastatrice...
C'est un roman solaire aussi qui nous rappelle que quelque soit le sens du courant, il faut mener sa barque vaillamment.